Introduction
Pour comprendre l’Eglise d’aujourd’hui, il nous faut étudier le Tabernacle de l’Ancienne Alliance. En effet, les choses passées ont toujours été l’ombre des choses à venir Heb 10 : 1 (serpent d’airain élevé sur une perche Jean 3 :14-15 ; le sang de l’agneau aspergé sur les poteaux et linteau des portes Ex 12 : 5-14). Par ailleurs, il est quasi impossible de trouver quelque chose de notre temps qui n’ait une source aussi implicite soit-elle dans l’Ancien Testament (Jalousie : Cain et Abel, Gen 4 : 1-8 ; Polygamie : Lemek, Gen 4 : 19, Sodomie, Gen 19 : 4-9. Eccl 1 : 9 confirme cette logique. Nous présenterons les révélations spirituelles des parties et constituants du Tabernacle, les caractéristiques de ceux qui sont dans le lieu très saint et une réflexion sur le sort de chaque composante du Tabernacle.
I. Description du Tabernacle
L’homme a une nature tripartite : il est esprit, il a une âme et il vit dans un corps (1Thess 5 : 23), L’Apôtre Paul parle de trois sortes d’hommes (1Cor 2 :14 ; 3 : 1-2), il est question de trois âges (l’enfance, l’adolescence et l’adulte), on s’attend à ce que le temple physique de l’Ancienne Alliance soit triparti : Le Parvis, le Sanctuaire ou lieu saint, le lieu très saint ou Saint des Saints : Ex 27 : 9, 21 ; Ex 30 :18-21 ; Ex 28 :29,43 ; Ex 30 : 26-28 ; Ex 26 :33-35. Lire les chapitres 25 à 30 du livre d’Exode.
Selon Eph 2 : 19-22, l’Eglise est à l’instar d’un temple spirituel, on y dénote aussi le parvis, le sanctuaire et le saint des saints.
1. Le parvis :
y entrait tout juif, israélite. Y sont tous ceux qui ont l’intention d’aller au ciel, les rétrogrades et les hypocrites. Dans le parvis, c’était l’état actif, l’activité de l’homme se trouve au premier plan (fréquentation d’église, dons, …). Au sein du parvis, on a l’autel des holocaustes sur lequel on sacrifiait pour réconcilier le peuple avec Dieu. Nul ne peut pénétrer dans le sanctuaire de l’Eglise s’il n’est réconcilié au préalable avec Dieu par Golgotha. A côté de l’autel, la cuve d’airain remplie d’eau pour les lavages, personne ne peut entrer dans le sanctuaire s’il n’a été purifié au préalable.
2. Le sanctuaire :
Il fallait être prête (sacrificateur) pour y entrer, ce que devient un enfant de Dieu par la réconciliation et la purification au pied de la croix (1Pierre 2 : 9). On y trouve l’Autel des parfums. Par l’Esprit de prière qu’il a reçu à la nouvelle naissance, le croyant ressent un besoin continu d’intercéder aussi bien pour les perdus que pour l’Eglise de Dieu. Le chandelier à 7 branches est symbole de la lumière (Matt 5 : 16). Il y avait la table sur laquelle des pains de proposition devaient se trouver en permanence : dans le sanctuaire, il faut se nourrir en tout temps de la manne céleste. Dans le parvis, on prie, on lit la bible également mais cela se fait plutôt par habitude, plus ou moins pour mériter le ciel en récompense de ses oeuvres. Dans le sanctuaire, le salut étant acquis, on ressent le besoin de nourrir cette vie divine. Dans le sanctuaire, on est sous l’emprise de son âme, ses impulsions psychiques, de la volonté propre, des pensées ou sentiments personnels (prise de décision soi même, peur, colère, rejet de l’autre…) c’est l’état passif : la souffrance pour le Seigneur Jésus en est le signe caractéristique principal.
3. Le saint des saints :
Séparé du sanctuaire par un voile, le lieu très saint avait la forme d’un carré. Pour l’oeil, il avait un aspect régulier, fini et parfait. C’est l’état de repos de la Foi en Dieu. On y troue l’Arche de l’Alliance dans laquelle se trouvaient les deux tables de pierres sur lesquels étaient écrits les dix commandements : dans le saint des saints, la volonté de Dieu règne. Pour le temple spirituel, 2 Cor 3 : 3 être triomphant du péché notamment sexuels (1Cor 10 : 8 ; Ap 21 : 8 ). On y trouve le vase contenant la manne : on reçoit le pain du ciel. Ils ne suivent ni des hommes, ni des considérations ou pensées humaines mais uniquement l’Agneau. Selon Lev 8 : 23 ; Ex 29 : 20-28, les oreilles, les mains, les pieds, la poitrine…doivent être au service de Dieu. Sur la tiare du sacrificateur, il est écrit Sainteté à l’Eternel Ex 39 : 30. C’est le lieu des révélations, il y a l’onction dans le saint des saints Ex 25 : 22 ; Nb 7 : 89. C’est uniquement dans le lieu très saint qu’on peut réaliser cette prière « Me voici, je me mets à ton entière disposition, utilise moi comme tu veux, envoie moi où tu veux, exige de moi ce que tu veux, je suis prêt à te suivre en tout ».
II. Caractéristiques de ceux qui sont dans le lieu très saint
Dieu nous veut dans le saint des saints (Ap 11 : 19). En lisant Ap 3 : 7-18, on réalise que les chrétiens de Philadelphie sont ceux qui sont dans le lieu très saint. Ils ne se contentent pas d’une conversion mais ils réalisent un abandon total (AT) au Seigneur. Ils sont des vainqueurs qui triomphent du péché
- L’AT implique une rupture avec tout ce que l’on reconnaît comme péché
- L’AT implique la restitution des biens volés ou détournés
- L’AT implique l’offrande de notre profession et de notre temps, nos possessions terrestres
- Si l’AT est réalisé, un nouveau signe apparaît : l’unité de l’Esprit
- L’AT : désir d’obtenir les dons de l’Esprit de manière sobre et biblique
- L’AT signifie qu’on est prêt pour le martyr éventuel Ap 14 : 4, l’Agneau est allé jusqu’à la mort
- L’AT comprend la mise en valeur du denier qui nous a été confié.
- L’AT nous libère des contraintes du corps : nourriture et boisson.
la conversion, avaient été baptisés et que vu de l’extérieur leur vie était florissante en sorte que qu’ils pouvaient dire « je suis riche… de rien ». Les Laodicéens n’ont pas de responsabilité pour les autres, ils enterrent leur denier Ils refusent les dons spirituels, signe d’orgueil, ils croient réussir sans Dieu et ses dons.
Quelqu’un a dit que les chrétiens de Philadelphie se composent de ceux qui aiment la vérité (2Tim 4 : 3), ceux qui refusent d’entrer dans le saint des saints sont des chrétiens de Laodicée. Ils étaient aussi parvenus à la conversion, avaient été baptisés et que vu de l’extérieur leur vie était florissante en sorte que qu’ils pouvaient dire « je suis riche… de rien ». Les Laodicéens n’ont pas de responsabilité pour les autres, ils enterrent leur denier. Ils refusent les dons spirituels, signe d’orgueil, ils croient réussir sans Dieu et ses dons.
III. Une réflexion sur le sort de chaque appartenance au Tabernacle
Dans Ap 12 : 1, on retrouve trois groupes différents selon leur destinée future : l’enfant, la femme, le reste de sa prospérité. C’est en raison de la diversité de leur sort que dans son plan, Dieu a prévu pour le temps de la fin de faire mesurer le temple du Nouveau Testament. Ainsi chacun peut reconnaître clairement à quel fin il doit s’attendre c’est à dire :
1- S’il sera enlevé
2- S’il devra participer à la fuite dans le désert
3- Si avec ceux du parvis, il sera livré à l’antéchrist qui occasionnera sa chute ou lui fera subir le martyr.
Conclusion
Transcendons le stade du parvis et du sanctuaire pour entrer dans le saint des saints à l’image des vierges sages.